Introduction

Quelle introduction ! Véronique Hillen est plus qu’enthousiaste dans son introduction. Elle souligne quatre idées : il faut être de plus en plus agile pour concilier megatrend et besoin. L’innovation doit apporter de la valeur. C’est la fin de la start-up mania. Et enfin : l’innovation est la base de la croissance.

Les megatrends

Ceux qui ont le bonheur d’avoir le livre (je recommande) peuvent se référer au schéma page 28 très intéressant. Je me contente par la suite de reprendre chaque éléments et noter uniquement les idées que je découvre.

Les 5 principales megatrends sont :

  • une forte croissance (accélération) et redistribution de la population,
  • une globalisation économique
  • une urbanisation accélérée
  • réchauffement climatique et croissance de la pollution
  • et enfin l’évolution et le renouvellement des technologies

Les grandes transitions sont les transitions écologiques, énergétiques, digitales, économiques (stagnation dans les pays matures), humanistes.

Les grands risques globaux sont : géopolitique (montée des nationalismes), la crise financière latente, la cybercriminalité, les risques terroristes. Et climatiques.

L’auteur souligne la baisse du poids démographique de l’Europe et la position actuelle majeure de la Chine.
Pour l’inde, ll parle d’innovation pour l’eau potable, hygiène, maisons à base prix, éducation primaire, santé des enfants, transports public. Attention à ne pas confondre innovation et investissement.

Un monde de plus en plus urbain : c’est une vraie tendance qui impacte les marchés, on le voit bien en France.

Puis enfin l’Afrique, avec l’éducation et le contrôle de la natalité.

Le progrès technologique explose

Les investissements en R&D progressent, mais l’investissement dans l’outil industriel n’est pas au même niveau.
Je découvre le passage de la R&D à la R&T + Conception/Innovation. De nombreuses sociétés sont encore coincées dans l’ancien modèle. Où l’on sépare donc la Recherche du Développement de produits à partir de ses fruits.

La société de plus en plus demandeuse d’innovation qui a du sens

Un sentiment global est que l’innovation s’est tellement développée qu’elle passe à côté de certains besoins fondamentaux. Elle s’est trop mécanisée.

« Si vous partez des technologies en leur cherchant des applications, c’est sans espoir… » Steve Jobs

L’innovation humaniste doit nourrir quatre axes : la santé, le développement d’activités qui ont du sens, des moyens financiers suffisants pour vivre, et de bonnes relations humaines avec ses proches.

Une clef de lecture à garder en tête est que les millenials se méfient des multinationales et cherchent l’humanisme. C’est une quête du sens, le passage du « cool » au « woke »

La société de l’innovation en train de changer

Fin de la start up nation aux US depuis plus de 20 ans, fin bien amorçée en Europe aussi. En parrallèle d’une remontée en puissance des grands groupes et des clusters de start ups..
La France quant à elle décroche par rapport à son marché à l’international.

Innovation et stratégie d’entreprise

L’importance croissante de l’innovation impacte de nombreuses fonctions : financières (valoriser l’innovation de l’entreprise), la communication, le développement à l’international, les FUSAC, la supply chain et les RH.

Les nouveaux défis

Il y a une vraie reprise de confiance des ETI et grandes entreprises dans l’innovation, qui pour certaines réussissent une transformation radicale (La Poste). L’objectif premier est de pousser une innovation plus « human centric » et de mobiliser toutes les ressources de l’entreprise.

Cela se traduit par la création de nouveaux postes et directions. Et le suivi de KPIs simples, tels que : chiffre d’affaire, amélioration satisfaction client, croissance des parts de marché, réduction du time to market, mesure des inputs etc.

La collaboration de plus en plus poussée à l’international pousse le « made with » plutot que le « made in « 

Un autre challenge est de passer d’une innovation top-down (labo R&D avec PhD) à une innovation démocratique. Pour cela l’auteur décrit les cellules d’innovation autonomes, qui doivent être poussée pour aider le changement.

Statistique intéressante : en moyenne, 2 projets sur 3 finissent arrêtés, et encore plus dans les sociétés innovantes (6 sur 7 chez Apple, 9 sur 10 chez Google).

Les trois plus grandes choses attendues par l’innovation sont : « me simplifier la vie », « préserver l’environnement », et « être accessible au plus grand nombre ».

Conclusion

Ce qui m’a le plus captivé est l’association récurrente entre innovation et progrès pour la société. Un lien qui devra se renforcer.
Un livre intéressant pour prendre du recul, mais plus destiné au PDG qu’à un responsable commercial ou marketing.

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